samedi 4 avril 2015

So, so, so...

Photo de TVA Nouvelles
Bon, pour commencer, ils faut se mettre dans la peau de plusieurs personnes et bien comprendre le contexte, si on veut bien comprendre ce qui ce passe avec toutes ces manifestations étudiantes.

Je me met dans la peau de quelqu'un qui n'a pas le temps d'aller manifester parce qu'il a du travail.  Je n'ai pas le temps me déplacer, je bosse fort et comme tout le monde je suis un peu au courant de ce qui se passe, l'économie, l'austérité, le pétrole... bref, toutes les causes que nous entendons lors des manifestations.  D'une certaine façon, les étudiants me permettent de m'exprimer en manifestant à ma place, étant occupé par ma famille et mon boulot.

Je me met dans la peau de quelqu'un qui n'aime pas que l'on ne respecte pas l'autorité, je vois le comportement policier et je suis satisfait en quelque sorte.  Je me sens en légitimité d'agir avec force car ce ne sont que des étudiants et il faut leur montrer qui mène.

Je me me met dans la peau d'un étudiant, j'ai une cause et je manifeste mais puisque j'ai un manque d'expérience de vie, je ne comprends pas que l'on se sers de moi et qu'on agite la police pour m'appâter au même titre qu'on le fait pour un cheval avec un bâton.  Sauf qu'avec la police, le bâton n'a pas le même usage, ha ha ha!

J'analyse un peu... d'un coté, les adultes qui n'ont pas le temps d'aller manifester se fient sur les jeunes et ça fait l'affaire du gouvernement d'une certaine façon, il faut l'avouer.  Ça permet à l'autorité en place d'utiliser l'inexpérience des jeunes pour ne pas parler des dossiers qu'ils transportent pour une certaine partie de la population adulte qui travaille et ne va pas manifester.

Si c'était des adultes de la classe moyenne qui seraient dans les rues, jours après jours, croyez-moi que la perception en serait autrement.

Parmi tout ce débat des manifestations étudiantes, jamais on n'entend parler des enjeux que les jeunes transportent, c'est la brutalité policière d'un coté, l'itinéraire qui n'est pas fourni de l'autre qu'on entend... mais les discussion sur l'austérité, les projets de loi, le pétrole, où sont-elles?

Donc voilà, si j'étais le Grand architecte tireur de ficelle, je m'arrangerais pour faire évacuer de la pression accumulée en société via les étudiants. 

Ceux qui veulent que les choses changes sont rassasiés, ceux qui veulent du respect de l'autorité le sont également et on profite de la naïveté des étudiants pour éviter de parler des enjeux pour le reste de la population qui voudraient se révolter mais qui ne le peut pas.

L'affaire, c'est que je ne suis pas ce Grand architecte donc, tout ça, c'est juste une belle histoire pour faire réfléchir...

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